La Cité de Carcassonne (8/11).
(EOS 40D)
Pour conclure cette représentation, je vais vous faire vivre, aujourd'hui et demain, la joute équestre qui a clôturé ce tournoi chevaleresque. Cependant ce spectacle relève plus d'un Moyen âge imaginaire, vu que le tournoi est une activité qui n'était pas pratiqué au XIIIème Siècle par les occitans. Et si à la même époque le tournoi est le sport favori de l'aristocratie dans le Nord de la France, il n'est absolument pas pratiqué comme on peut le voir dans la lice de Carcassonne. C'est alors à la fois un jeu et un entraînement à la guerre qui se pratique dans un vaste espace, délimité par plusieurs villes ou villages, où toutes les techniques de guerre peuvent être utilisées, et dont le but est de faire un maximum de prisonniers.
À la fin du tournois qui peut durer plusieurs jours, les prisonniers négocient leur liberté contre l'abandon de leur équipement ou une rançon. Ce n'est qu'à la fin du Moyen Âge qu'il prend la forme que vous pouvez découvrir sur ces différents posts. D'ailleurs l'équipement des acteurs correspond plus au XVème Siècle (notamment les heaumes à visières) qu'au XIIIème Siècle.
Il faut quand même savoir que ce jeu martial médiéval apparaît au XIVème Siècle (Raimond Roger Trencavel, mort en 1209 aurait eu du mal à y participer). De plus contrairement à ce que beaucoup s'imaginent, l'objectif du jouteur n'est pas de faire chuter son adversaire. Pour être déclaré vainqueur, il faut briser le plus possible de lances sur l'armure des autres jouteurs. En cas d'égalité, la longueur du morceau brisé permet de départager les deux chevaliers.
A l'époque les compétitions pouvaient durer plusieurs jours et même plusieurs semaines. En mai 1390, les joutes équestres à Saint-Inglevert durent tout le mois.
Activité bien moins violente que le tournoi, cet "exercice" produit toutefois un nombre important de morts et de blessés. Le 15 février 1515, un mort est à déplorer à l’occasion d’une joute équestre donnée en l’honneur de l’entrée de François 1er à Paris (le roi de France est un passionné et y brilla durant sa jeunesse).
Le 1er juin 1559 marque le début des jeux donnés à Paris après la signature de la paix du Cateau-Cambrésis. Ces festivités sportives durent tout le mois de juin et comprennent notamment des joutes. Le 30 juin, le roi de France Henri II est mortellement blessé au cours de cette pratique, l’arrêt de mort des tournois, des joutes ou autres Pas d'armes en France est donc du coup également signé.
Raimond Roger Trencavel était du coup précoce.
Guilhem de Minerve.
Au cours de ce spectacle, les chevaliers qui se retrouvaient à terre, pouvaient sauver leur honneur et effacer l'humiliation par un combat à terre. Pour se faire, ils pouvaient alors décider de l'arme (épée, hache ou bâton) qu'ils allaient manier à travers ce second affrontement.
Alors que certains préfèrent croiser le fer...
...d'autres s'en remettent au bâton.
Un seigneur digne de ce nom, doit savoir abdiquer quand il s'avère, qu'il n'est pas à la hauteur de son adversaire.
Guillaume de Peyrepertuse en sait quelque chose.
/https%3A%2F%2Fassets.over-blog.com%2Ft%2Fcedistic%2Fcamera.png)
/https%3A%2F%2Fstorage.canalblog.com%2F77%2F50%2F192590%2F58769028.jpg)