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Le Havre - Terre de Normandie
23 octobre 2008

A chacun sa 8C

(EOS 40D)

Nouvelle figure de proue d'Alfa Romeo, la 8C Competizione réhabilite le prestigieux passé du constructeur milanais.
Enorme boîte à air d'admission, optimisation du croisement des soupapes, ligne d'échappement spécifique à valves et réalésage de 4.2 à 4.7 litres de cylindrée garantissent une sonorité aussi envoûtante qu'intimidante. Le travail de préparation mécanique a également permis de gagner plus de 45 ch et 20 Nm par rapport à la Maserati Granturismo. Cette dernière prête aussi à la 8C son soubassement en acier, ses trains roulants à doubles triangles superposés et son architecture transaxle (moteur à l'avant et boîte de vitesses à l'arrière). Mais l'Alfa dispose d'un empattement raccourci de 297 mm, de ses propres réglages de suspensions et d'une boîte de vitesses mécanique robotisée.
Elle se distingue également par sa sublime robe en fibre de carbone inaugure le nouveau design de la marque tandis, cette carrosserie luxueuse est enfilée au sein de l'atelier concept-car Fiat à Turin avant l'assemblage final réalisé à Modène.

La 8C se doit de brandir haut l'étendard d'Alfa. Car si le constructeur italien se distingue dans le championnat WTTC et propose une gamme attractive, la disparition récente du bloc V6 3.2l maison et l'absence de propulsions noircissent quelque peu l'histoire de la marque.
Le nom de 8C n'est pas nouveau, c'est celui d'un glorieux modèle d'avant guerre qui fut carrossé par les plus grand. Un fier passé que la marque italienne compte exploiter pour légitimer son retour sur le marché américain. Lors de sa présentation à Francfort en 2003 sous forme de concept-car, la 8C fit sensation. Ses lignes fluides et ses phares ronds inspirés de la 33 Stradale sont l'œuvre du centre de style de la firme milanaise, dirigé alors par Wolfgang Egger, père de la 147 et disciple de Walter de Silva (qu'il a d'ailleurs rejoint chez Audi en mai 2007). Un style neo-rétro qui a d'ailleurs été repris en partie sur la future Alfa Mi.to destinée à concurrencer la Mini.

Dès l'annonce de sa commercialisation au Mondial de Paris 2006, les commandes affluèrent des quatre coins du monde. Quelques 1 200 clients ont manifesté leur désir d'acquérir l'un des 500 exemplaires de la "Bella machina" affichée à 162 144 €. Les heureux élus, parmi lesquels quarante français, ont été consultés individuellement pour choisir la couleur de la carrosserie, la trame du cuir ou encore le dessin des jantes. Un service après-vente individualisé est offert et il est même possible de bénéficier d'une journée de formation au pilotage de son bolide en l'échange tout de même de 7 500 €.
Lorsque l'on s'installe à bord, la qualité de finition prend toute sa dimension. Les sièges en carbone recouverts de cuir tressé se marient parfaitement avec la bagagerie sur mesure soigneusement sanglée derrière les dossiers. La console centrale, les boutons de commandes comme les poignées de portes ont été taillés dans une pièce d'aluminium brut avant d'être brossés. Le tout est parfaitement ajusté avec le reste des éléments en carbone. La 8C se dote d'un volant en cuir d'assez grand diamètre derrière lequel se trouvent les palettes en carbone de changement de vitesse. Vous pouvez aussi brancher votre iPod dans la boîte à gants à ouverture électrique.

Côté performance la 8C peut abattre le 1 000 m départ arrêté en 22,5 secondes dans un rugissement fantastique. Plutôt gentil à bas régime, le V8 pousse fort et sans retenue de 3 000 à 7 500 tr/mn. Mais il peut aussi ronronner discrètement à 2 700 tr/mn en sixième à 130 km/h. La pédale de frein molle en début de course nécessite un temps d'accoutumance mais finit par répondre très efficacement. Les 1 585 kg à vide de la 8C mettent toutefois à mal l'endurance des grands disques ventilés en usage intensif sur piste.

_MG_9944

  • A la manière de 8C Berlinette Touring de 1937, cette "nouvelle génération" est vouée au grand tourisme. Alfa a néanmoins tenu faire honneur à l'appellation "Competizione" en engageant, dans la catégorie GT2, un modèle dans le championnat du monde d'endurance. Le constructeur italien a donc fait son grand retour aux derniers 24 h du Mans.


Vu le succès rencontré par les différentes présentation du coupé Competizione, Alfa a décidé de remettre le couvert et de produire, pour consoler ceux qui n'ont pas pu être sélectionné parmi les 500 clients, la version Spider dès l'année prochaine. Ce cabriolet, présenté lors du concours d'élégance de Peeble Beach en 2005, sera également disponible en 500 exemplaires, avec un tarif passant à 180 000 €.

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Commentaires
Y
[smiley107.gif]<br /> Sacré Phyll...<br /> [smiley113.gif]
J
Magnifique auto italienne. Pour moi ce sera la premiere
T
Comme tu le dis toi-même, Yann a fait très fort sur les italiennes aujourd'hui. Mais tes clichés ne sont pas mal non plus vu que l'éclairage parait être tout juste suffisant. Le monde derrière n'arrange pas les choses.
P
comme dit YannH: "pas à la portée de nos bourses"...et pas à la portée du porte-monnaie non plus !!!(j'suis MDR tout seul !) [smiley107.gif]
Y
C'est la journée Italienne aujourd'hui ! [smiley127.gif]<br /> <br /> En tout cas, belle captation, surtout avec cette énorme dominante rouge sur le stand, et peu d'éclairage !<br /> Tu t'en es sorti à merveille sur ces voitures, et c'est vrai qu'elle est terrible. J'ai trouvé même dans l'ensemble, le stand d'Alfa Roméo très beau, et arrivait à se démarquer des autres !<br /> Mais sur ces modèles, ils ne sont pas à la portée de nos bourses...[smiley93.gif]<br /> <br /> [smiley108.gif]
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