A chacun sa version
(EOS 40D)
D'apparence on pourrait presque croire que l'on a à faire à des jumelles pourtant il n'en est rien. La Clio qui se trouve sur la gauche est le modèle RS (Renault Sport), esthétiquement cette dernière hérite de l’investissement du constructeur en Formule 1 et bénéficie d’une finition aérodynamique poussée. Ainsi, elle reçoit un diffuseur d’air avec double sortie d’échappement, qui la plaque au sol en créant une dépression sous l’auto. Elle reçoit également des extracteurs d’air dans les ailes avants (juste derrière les roues). Côté motorisation aussi, l’influence de la compétition se fait sentir avec son bloc 2.0 l 16v atmosphérique délivrant 200 ch. au couple de 215 Nm à 5 500 tr/mn (le moteur est vif et souple). Couplé à une boîte 6 vitesses à rapports courts et l’étagement resserré, ce moteur délivre un intense plaisir de conduite. La barre mythique des 100 ch. au litre est donc atteinte, un exploit dont seuls les constructeurs des sportives les plus exclusives étaient encore capables il y a tout juste quelques années. Que de chemin parcouru donc depuis la Clio Williams qui en son temps développait 150 ch. avec un bloc de 2.0 l.
Côté habitacle la sportivité se fait également ressentir avec sièges baquets, pédalier et repose-pied en aluminium type compétition, compteur de vitesse gradué jusqu'à 250 km/h et compte-tours jusqu'à 8 000 tr/mn. Basée sur la plate forme B de la Clio III (celle de droite) élue voiture de l’année 2006, la Renault Sport bénéficie d’un train avant à pivot indépendant. Composé de pièces en aluminium, il garanti un comportement précis et rigoureux en toutes circonstances. A noter, que les filtrations du berceau avant et des articulations du train arrière ont été renforcés afin d’être plus rigides. Enfin, les freins, sont ceux de la Mégane Renault Sport avec des disques de 312 mm à l’avant et de 300 mm à l’arrière associés à des étriers Brembo. L’esprit compétition de cette "sportive" est d’ailleurs à ce point affirmé qu’elle sert de base à la Clio Cup. Ainsi ce ne sont pas mois de 60% des pièces qui sont communes aux deux autos comme les freins, la direction à assistance électrique, certains éléments du train roulant et bien sûr le moteur.
Enfin il faut savoir que Renault s’est donné les moyens de ses ambitions en investissant pas moins de 29 millions d’euros dans le développement de ce modèle super sport et comme pour toutes les productions à vocation sportive du groupe il est assemblé sur le site de Dieppe, dans les mêmes ateliers, que sa grande sœur, la Mégane Renault Sport.
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